En septembre

Hommage à Daniel Descendre

Nous apprenons avec tristesse le décès cet été de Daniel Descendre.

Daniel Descendre était psychosociologue, gestalt-thérapeute, formateur et superviseur.
Il a été co-fondateur, avec Nicole de Schrevel et André Lamy, de l’Institut Belge de Gestalt-thérapie.
Il a également été longtemps responsable de la Commission d’Éthique et de Déontologie du CEGT.

Voici ce que Daniel Descendre, gestalt-thérapeute de la première heure, voire un dinosaure..., témoignait en 2017, pour les Cahiers de Gestalt-thérapie

Ma formation en Gestalt-thérapie a eu lieu en 1975-1976-1977.
C’était la première organisée en Belgique et donnée par des formateurs américains. J’ai approfondi en 1980 en Californie. Je suis à l’origine un pur produit de la côte Ouest ! Au début de ma pratique, j’exerce en franc-tireur sans aucun lien avec les associations et institutions gestaltistes, mais en 1987 je rejoins l’I.B.G, où je deviens formateur. Treize ans plus tard soit en l’an 2000, tardivement donc, je me relie au CEG-t dont je deviens membre agréé en 2003, et administrateur en janvier 2005.
Au final, oui, je suis à ranger dans la catégorie des dinosaures...

Ses préconisations quant à la gestalt-thérapie...

Expliciter pour nos interlocuteurs non-gestaltistes (patients potentiels, acteurs des médias, collègues, scientifiques) que notre thérapie qui comptera bientôt 70 ans d’existence, presque trois quarts de siècle, est tout-à-fait de notre temps. En effet, en développant un éveil dans l’ici et maintenant et donc en développant une sensibilité à la vie des sensations et des émotions, nous favorisons un nouvel ajustement à l’environnement d’aujourd’hui et en général, permettons à nos patients de trouver leur réponse au monde contemporain qui accroît la solitude, substitue aux échanges réels le contact virtuel, pressurise notamment par le stress au travail, bombarde de stimulations sans laisser la place ni à l’interaction ni à l’assimilation,… La Gestalt-thérapie est en effet un temps pour prendre le temps, un moment plein de concentration et d’attention, d’éveil à la conscience corporelle et de découverte de l’être en relation. Tout ceci, nous avons à l’affirmer sans hésitation et sans discontinuer.
Il s’agit de mener une lutte proactive plutôt qu’une défense réactive !

Entretien intégral à retrouver sur Cairn
https://shs.cairn.info/revue-cahiers-de-gestalt-therapie-2017-1-page-97?lang=fr