Vie associative, le 9 juin 23

Jouer le jeu ... avec Barbara Fourcade et Dominique Michel

Après quelques considérations sur le jeu, ses caractéristiques et ses divers effets thérapeutiques, l’assemblée présente s’est adonnée avec enthousiasme à un jeu collectif sous la bienveillante houlette de Barbara...
Il y a eu des défis terribles,
et d’intenses moments d’action, d’expression, et même de réflexions...

Le jeu renvoie fréquemment à l’enfance.
Quand vous entendez ce mot, si courant, si banal, à quoi pensez-vous d’abord ? Quelle définition en donneriez-vous ?
Vous avez été enfants, vous ne l’êtes plus...
En quoi pourriez-vous dire que vous n’êtes plus des enfants ?

L’enfance ne se réduit probablement pas à l’histoire vécue par chaque individu dans ses premières années. Il se pourrait bien que ce soit une dimension « permanente » de l’existence... et peut-être s’agit-il d’ailleurs de distinguer enfance = espace temporel et esprit d’enfance, c’est à dire une attitude, un regard sur la vie ... quelque chose comme un esprit de jeu ...

Cela aurait des points communs peut-être avec ce que les bouddhistes japonais nomment « l’esprit du débutant » (shoshin), qui conjugue curiosité, désir d’apprendre, conscience d’ignorer, absence de certitudes...
Cela se situerait aux antipodes de la suffisance et de la maîtrise, très loin de l’arrogance experte et de l’affirmation assertive de soi...
c’est plutôt un commencement perpétuel,
une découverte toujours renouvelée,
une façon d’être-au-monde,
qui n’a pas grand chose à voir finalement avec le nombre d’années ou les compétences.

C’est complexe...
C’est un regard qui s’étonne... Une sensibilité que les émotions submergent, sans possibilité de prendre des distances...
et aussi une force qui n’a aucun souci de la réalité, qui ignorent les compromis, les détours...
du désir, un peu brut, à l’oeuvre ...
une fragilité et une force donc sans mesure qui se conjuguent et se métamorphosent l’une l’autre...
Cet esprit-là persiste, subsiste, chez l’adulte, jeune ou mature, et même chez le vieillard, et probablement jusqu’au dernier souffle...
Ouf...