En gestalt « thérapie », le concept d’ajustement créateur est conçu comme un engagement dans la situation. Celle-ci doit donc être prise en compte lorsque nous envisageons la relation à l’autre. Il en est de même lorsque nous pensons les termes de troubles ou de perturbations. Ils ne peuvent s’envisager que par rapport à une situation donnée. Ils deviennent alors l’expression de la rencontre moi/monde où moi et monde se constituent mutuellement.

La sexualité et ce que l’on considère comme ses perturbations, n’échappe pas à cette manière de penser l’homme dans le monde. Chaque trouble de la sexualité est envisagé comme la souffrance d’un “être avec“ (contact). C’est la difficulté d’une relation singulière qui produit une forme spécifique de communication au cours de laquelle les sentiments et les émotions contactées telles que la frustration, l’envie, la honte, l’exigence, le contrôle, la terreur, la culpabilité, l’inhibition, perturbe la fluidité de la relation sexuelle. Le mouvement des demandes et des attentes perd sa capacité d’ajustement créateur.

Même s’il est à prendre en compte, l’incidence des facteurs physiologiques est très faible comparée aux facteurs relationnels. La relation sexuelle dans son déploiement dans le présent de la situation, conjugue l’histoire (les familles d’origine et les expériences vécues pendant l’enfance et l’adolescence) avec le futur. Le monde sensible et le monde imaginaire, le monde des représentations, et des fantasmes génèrent les mouvements du désir.

Objectifs

Il s’agira de comprendre comment dans la relation sexuelle la manière d’envisager l’autre et d’être aussi envisagé comme autre devient un soutien et une ressource mutuelle pour le déploiement d’une expérience sexuelle riche et féconde.

Il y a dans la sexualité un enjeu de responsabilité à travers une présence qui s’affirme dans l’intentionnalité du désir et dans le cheminement vers son assouvisse- ment. La relation sexuelle met en jeu une capacité de se tenir avec un partenaire, de soutenir la rencontre, de prendre consistance. Les enjeux de “pouvoir sur“, d’emprise peuvent supplanter la jouissance d’une possibilité d’“être avec“. L’agressivité au sens d’un “aller vers“ est très présente dans la relation sexuelle. Il s’agira de mieux la définir et de l’explorer afin de mieux comprendre les enjeux de l’agressivité et de sa transformation dans la relation sexuelle.

Il sera abordé les principaux troubles sexuels en essayant de les comprendre comme des troubles de la relation et en créant des pistes d’interventions les plus pertinentes possibles.

Méthodologie

Ce séminaire est théorico-expérientiel, des apports théoriques seront associés à des mises en situations, leurs analyses et des temps de supervisions en appui sur les situations cliniques des participants.

Public

Ce perfectionnement est ouvert à tous les psychopraticiens, gestalt-thérapeutes et psychothérapeutes souhaitant questionner les troubles de la relation sexuelles tels qu’ils s’expriment dans leurs pratiques cliniques.

Formateur

Mariano PIZZIMENTI

Mariano Pizzimenti est psychologue, Gestalt-therapeute, Fondateur de la Scuola Gestalt di Torino (Italie), exPrésident de la FISIG (Federazione Italiana Scuole e Istituti di Gestalt). Superviseur de nombreuses communautés psychiatriques en Piémont. Il a commencé sa pratique de psychothérapeute en 1981. A partir de 1986 , il a dirigé les cours de formation à la gestalt-thérapie et en gestalt-counseling en Italie, Allemagne, Ecosse et Irlande. Il est auteur d’un document minibibliothèque édité par l’Exprimerie et intitulée "l’agressivité sexuelle".

Dates

19–20–21-22 mars 2020

Lieu

IFGT,
16 rue Alphonse Penaud,
Paris 75020
Métro Porte de Bagnolet