Autour de quelques extraits du film « Juste la fin du monde » de Xavier Dolan, les participants ont pu partager leurs impressions : ce film est le traité clinique d’une folie familiale.

Pour résumer, Louis (Gaspard Ulliel), écrivain à succès, revient dans sa famille après douze années d’absence. Il y retrouve sa mère (Nathalie Baye), son frère (Vincent Cassel) et sa femme (Marion Cotillard), sa sœur (Léa Seydoux). Se sachant condamné par la maladie, il vient annoncer sa mort imminente, mais repartira, quelques heures plus tard, sans avoir pu le faire, le cœur plus lourd, à moins que ce ne soit l’inverse, qu’à son arrivée.

On se retrouve, oppressé, au sein d’une famille des plus réalistes, et gravement dysfonctionnelle.
Les personnages ne parviennent pas à communiquer... confinés dans un espace exigu qui exacerbe les passions, ils s’affrontent, crient, pleurent, se déchirent, et passent constamment à côté de l’essentiel.
Ils sacrifient en quelque sorte le fils prodigue, et également bouc émissaire, pour retrouver et maintenir l’équilibre familial.

Chacun semble devoir rester très seul avec sa souffrance en même temps qu’il ne peut se passer des siens pour l’éprouver.
Une possible définition, néanmoins assez terrible, de la famille...